Physical Address

304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124

A Berrien, une cabane au cœur de la nature bretonne

Malgré les rafales, Cloé Schutz crapahute sans vaciller sur la terre aride du mont Saint-Michel de Brasparts, dans le massif des monts d’Arrée, au cœur du parc naturel régional d’Armorique. Voilà plus de cinq ans que cette fleuriste de métier s’est installée non loin d’ici avec Yannick, son mari belge, développeur Web et photographe, et leurs deux enfants. « La chapelle a été restaurée après les incendies qui avaient ravagé une partie du massif en 2022 », relate-t-elle en contournant le bâtiment du XVIIe siècle perché sur la colline.
Le chantier a, en partie, été financé par l’homme d’affaires François Pinault. Et la conception du mobilier ecclésiastique confiée à Ronan Bouroullec, incontournable designer finistérien. Hors saison, lorsque l’endroit est désert, on s’y sent comme coupé du monde. C’est l’un des nombreux sites dont Cloé Schutz recommande la visite aux vacanciers qui séjournent à Douarenn, la cabane que le couple propose à la location saisonnière depuis le printemps 2023, à une vingtaine de kilomètres de là. « La vue d’ici est vraiment à couper le souffle », lance-t-elle en contemplant le paysage de landes, de rocs et de tourbières.
En contrebas, on aperçoit le réservoir Saint-Michel, étonnant lac artificiel créé en 1937, qui servit pendant deux décennies à refroidir la centrale nucléaire de Brennilis, laquelle est à l’arrêt depuis 1985 et en cours de démantèlement.
Au volant de son utilitaire Citroën, la jeune femme file en direction du village de Berrien. Dans le bourg, avec ses maisons aux murs en granite et toitures en ardoises emblématiques de la région, un petit chemin conduit à une habitation moderne bardée de bois, plantée au milieu d’un champ de 0,8 hectare. Le couple franco-belge a acquis cet ancien terrain agricole près de son domicile pour y construire une cabane confortable et fonctionnelle destinée à accueillir des hôtes de passage dans le coin. « Douarenn signifie “terrier”, en breton », explique la propriétaire.
On vient ici pour se mettre à l’abri de l’agitation. D’ailleurs, il n’y a ni télévision ni Wi-Fi dans cette maison baignée de lumière grâce aux très grandes baies vitrées donnant sur la nature. Sa belle hauteur sous plafond et la prédominance du bois blond en font un espace apaisant. Quelques détails discrets évoquent la vie des Schutz : des tapis berbères colorés rapportés d’un voyage à Essaouira, au Maroc, des récits d’aventure dans la bibliothèque. Et quelques fleurs séchées, clins d’œil à la passion horticole de Cloé, subtilement incrustées dans un papier peint en lin clair sur un mur de la chambre de l’étage ou ornant une savonnette dans la salle d’eau. Le filet d’habitation suspendu au-dessus du salon fait le bonheur des enfants.
Il vous reste 42.37% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

en_USEnglish